Après une longue hospitalisation, découvrez comment se reconstruire, retrouver confiance et autonomie, et sortir de la détresse pas à pas.

L’expérience patient à l’hôpital ne se limite pas aux soins médicaux. Elle est faite de gestes, d’attentions… mais aussi de mots des soignants. Or, ces mots, prononcés parfois sans y penser, laissent une trace profonde. Beaucoup de patients témoignent de phrases entendues au détour d’un couloir ou d’une chambre : des paroles techniques, crues, parfois détachées… et qui résonnent longtemps après la sortie.

Aujourd’hui, j’ai peur. Parce que je sors. Parce que je quitte l’hôpital. Je devrais me réjouir, non ? Pourtant non Je sens le sol se dérober à nouveau. Je deviens hypervigilante, à l’affût du moindre vertige, du plus petit mal de tête. J’ai peur de la récidive.

Le centre de rééducation : un sas entre deux mondes Dans ce lieu à part, on ne vit plus « comme avant ». On apprend à écouter, à ralentir, à cohabiter avec un corps qui a changé. Plus vraiment le nôtre, il faut s'y réhabituer avec ses nouvelles limites, même si certaines sont temporaires. Chaque geste du quotidien – se lever, marcher, respirer plus profondément – devient un acte de présence, un acte de foi, un acte de bravoure parfois, parce la douleur subsiste.

Se reconstruire après une chirurgie cardiaque : un chemin intérieur, bien au-delà du corps. La chirurgie cardiaque, qu’elle ait été planifiée ou vécue dans l’urgence, ne laisse personne indemne. Ce n’est pas seulement un acte médical. C’est une déchirure, un face-à-face, un passage. Et une fois l’opération passée, une fois le cœur "réparé", commence souvent le véritable travail : celui de la reconstruction intérieure.