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🌿 Après le choc...

  • Photo du rédacteur: InBtw_Coach
    InBtw_Coach
  • 18 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 août

Il y a des moments où la vie nous arrête.

Brutalement ou lentement, sans que l’on ait toujours eu le temps de s’y préparer.

Dans mon cas, le choc s’est matérialisé avec une chirurgie cardiaque. La

troisième intervention, nécessaire, vitale, et pourtant redoutée car elle signait la fin d'une certaine insouciance.

Après l’opération, le corps est là, encore engourdi, encore bouleversé. L’esprit, lui, flotte entre gratitude et vertige.

Et puis vient le temps de la rééducation. Période d'apprentissage suspendue entre le avant et le après.


Le centre de rééducation : un sas entre deux mondes

Dans ce lieu à part, on ne vit plus « comme avant ». On apprend à écouter, à ralentir, à cohabiter avec un corps qui a changé.

Plus vraiment le nôtre, il faut s'y réhabituer avec ses nouvelles limites, même si certaines sont temporaires. Chaque geste du quotidien – se lever, marcher, respirer plus profondément – devient un acte de présence, un acte de foi, un acte de bravoure parfois, parce la douleur subsiste.

On recherche une forme d’intimité avec soi-même, une découverte qui glisse le long des trous et des bosses sur la peau, s'arrête sur les tâches, et mentalement fait le deuil du "avant".


Tout cela prend du temps, questionne, sur cette indépendance qui se transforme solitude, cette liberté d'avant en prison d'aujourd'hui.


Et puis il y a l'alternative entre les cris, les plaintes ou le silence des couloirs. Les horaires imposés, les rendez-vous avec le psy, les ateliers, les kinés. Pour tuer le temps, les ballades dans les couloirs, la lecture et les bavardages, les repas plus ou moins fades… qui parsèment la journée.


Au delà de tout, il y a cette étrange sensation d’être « protégée », comme dans une bulle.

À l’intérieur, des murs je reprenais pied, je me battais contre mes démons à coup de blagues et de sourires. À l’extérieur, le monde continuait sans moi.


Et puis... la peur du retour


On pourrait croire que tout le monde souhaite rentrer chez soi, que l'on se sent enfin libre. Mais ce retour-là, je l’ai redouté.

Je me souviens de cette montée d’angoisse à l’approche du départ. Ce sentiment d’être seule à nouveau. Plus de rythme imposé, de bruit, d'odeurs imposés mais également plus d'infirmières surveillant mes irrégularités, plus de regard médical pour contenir mes angoisse.

La maison, autrefois refuge, devenait l'écrin de mes peurs les plus profondes. Comment reprendre mes marques dans un espace devenu trop grand, trop silencieux, trop rugueux ? Comment imaginer un avenir radieux au sein même du théâtre de mes nuits douloureuses, projeter mes rêves dans le cinema de mes cauchemars. Les murs ont des oreilles, et les lieux s'imprègnes des émotions.


Et puis il y avait cette question, lancinante, parfois obsédante : Et maintenant, je fais quoi ? Je reprends la vie comme si de rien n’était ?

Impossible. Quelque chose en moi avait basculé. Et je pressentais déjà que reprendre ne voulait pas dire recommencer. Je voulais une autre vie, pas retourner à celle d'avant.


Apprendre une autre manière de vivre


La vie d’après ne s’improvise pas, elle s’apprend. C’est un cheminement, une série d’ajustements subtils. Un dialogue nouveau avec ses limites, ses peurs, ses désirs aussi.


Il faut apprivoiser la lenteur, accueillir les jours sans énergie, accepter que le corps ne soit plus aussi docile. Il faut aussi se réjouir, parfois, de ces petites victoires invisibles aux autres : une montée d’escalier sans essoufflement, un retour des courses sans pauses, une nuit sans réveil, un rire revenu.

Et surtout, il faut oser faire différemment, tracer une nouvelle carte de ses priorités. Repenser ses engagements, ses horaires, ses ambitions.

Revenir à soi, avant de revenir au monde


Aujourd’hui encore, je sais que la reconstruction ne suit pas de ligne droite. Je sais aussi que la vraie force n’est pas dans le retour à la normale… elle est dans la création d’un nouvel équilibre. Le sien.

Un équilibre mouvant, vivant, parfois fragile – mais infiniment plus juste. Et j'y travaille encore, je continue à essayer, avancer, reculer, pour ajuster la vie que je veux, pas celle que je peux avoir. Celle qui me ressemble, celle qui fera corps avec ce que je suis aujourd'hui.


Et vous ?
Que faire après ?
Que faire après ?

Si vous vous reconnaissez dans ces mots, si vous traversez un moment de bascule, de retour à vous, sachez que vous n’êtes pas seul·e.

Votre rythme est le bon.

Votre voix mérite d’être entendue, même si elle tremble encore.

Les chutes passées ne préjugent pas des réussites futures. Oser dire, agir et se reconstruire.

✨ Envie d’aller plus loin dans ce chemin de reconstruction ?

Je propose des accompagnements personnalisés pour celles et ceux qui souhaitent se relever après une épreuve et de l'impact que cela a sur le reste de nos vies.


Pour me contacter ou prendre RDV pour en parler.


Qu'est ce qui vous semble le plus difficile après votre épreuve ?

  • Le retour à la maison, alors que vous êtes différent ?

  • Les attentes des autres ?

  • Tout ce que vous ne pouvez plus faire ?

  • Le manque d'envie, de plaisir, de joie... ?


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